Les juniors sélectionnés figurent parmi les meilleurs de Genève dans leurs catégories d’âge et bénéficient d’entraînements complémentaires à ce qui se fait en club. Tennis, condition physique, délégations pour disputer des matches, stages et camps sont aussi au programme. Zoom sur cette activité importante de l’ARGT qui vient de redémarrer à fin octobre.
Cette saison, petite nouveauté : les 8-10 ans sont désormais intégrés dans le système ARGT avec un créneau horaire supplémentaire qui a été créé exprès pour ces « Cadres B minis » les lundis : 30 minutes de préparation physique, donnée de manière ludique et 90 minutes de tennis. Deux heures donc au lieu de trois pour les plus grands, afin que l’effort soit adapté à leur âge.
« Nous insistons dès le début sur la condition physique, la précision dans les déplacements, la motricité et la coordination, car les gens ne se rendent souvent pas assez compte de l’importance de la préparation physique dans le tennis», souligne Christiane Jolissaint, vice-présidente de l’ARGT et responsable juniors. « Les qualités tennistiques peuvent suffire jusqu’à un certain niveau, mais il est incontestable que le travail au niveau du physique doit être inculqué dès le plus jeune âge. »
C’est ainsi que tous les cadres juniors, indépendamment de l’âge et du niveau, font de la condition physique. Quant aux plus motivés, ils peuvent aussi participer gracieusement à une session facultative, le lundi en fin d’après-midi.
Niveau et motivation
Mais à propos, comment se font les sélections ? « Jusqu’à douze ans, nous organisons une journée de sélection sur le terrain où nous les regardons jouer. Après cet âge, c’est en fonction du classement, détaille Christiane Jolissaint. Cependant, même si le niveau de tennis est fondamental, d’autres éléments le sont tout autant : comportement, volonté, engagement et envie.
Dans le détail, il y a trois catégories de cadres. Commençons par les C, regroupés en Piccoli (nés en 2007-2008) et en Ados (2002-2006), soit une vingtaine de garçons et filles. Les deux sous-groupes suivent chacun quatre week-ends d’entraînements durant l’année. Ils viennent d’ailleurs de débuter leurs entraînements (3 et 4 novembre pour les Ados et 10-11 novembre pour les Piccolis).
Pour les plus petits, cela leur permet de faire leurs premiers pas dans le système des cadres ARGT. Quant aux ados, il s’agit soit de jeunes bénéficiant déjà d’une belle offre dans leur club et n’ayant ainsi pas besoin d’entraînements hebdomadaires supplémentaires, soit de juniors n’atteignant pas tout-à-fait les critères tennistiques pour être cadres B.
Trois heures hebdomadaires
Quant aux cadres B, une quarantaine en tout, ils bénéficient de trois heures d’entraînement par semaine (deux heures de tennis, une heure de condition physique), le mercredi ou le vendredi. Ils sont regroupés par niveau de jeu. L’ARGT, dans la mesure du possible, essaie le plus souvent possible d’avoir 2 à 3 cadres seulement sur le terrain afin de leur permettre de disputer des matches, aspect particulièrement important pour des juniors axés sur la compétition.
Pour donner une idée des classements nécessaires pour être cadre B : aujourd’hui, p.ex. une fille de 2002 doit être R1. Cela dit, il arrive qu’il y ait des dérogations pour celles et ceux qui ont un comportement irréprochable, qu’ils montrent de l’enthousiasme sur le terrain et qu’ils sont de bons sparring partners : même s’ils ne remplissent pas totalement le critère du classement, il arrive qu’ils puissent rester au sein des cadres B.
Vrai projet tennis
Cette année, en revanche, et comme la saison précédente, il n’y a pas de cadre A. Ces juniors doivent remplir un critère classement supérieur (p.ex. cette année une fille 2002 devait être N4 au minimum), mais aussi avoir un « vrai projet tennis », souligne Christiane Jolissaint. « Ils doivent par exemple chercher des solutions pour augmenter le volume des heures d’entraînement, mettre en place une organisation pour le futur, etc. » Il faut dire que pour ces juniors très prometteurs et motivés, l’ARGT s’engage particulièrement, en leur offrant la cotisation, de même que la participation à plusieurs délégations par an.
Parmi les exemples récents de cadres A, citons Anaïs Gabriel, qui a été championne suisse des moins de 18 ans, ou Johan Niklès, aujourd’hui N1, jouant en LNA avec les Eaux-Vives (et à ce titre champion suisse Interclubs 2016), devenu professionnel et ayant été sélectionné en équipe suisse pour jouer la Coupe Davis.
Nutrition et préparation physique
Outre les entrainements, les cadres de toutes les catégories peuvent assister à un séminaire sur la nutrition (donné par notre nutritionniste-diététicien Michel Martino) et un autre sur la préparation physique (organisé par Cyril Tiné, notre entraîneur physique), participer à des délégations ou à des camps. Les délégations et intercantonaux, organisés plusieurs fois par année, permettent aux jeunes de partir en équipe (ce qui leur apprend aussi à soutenir les autres) pour faire des matches contre d’autres joueurs. Ils sont accompagnés par des entraîneurs qui peuvent ainsi voir comment ils évoluent en compétition.
Une semaine radieuse à Leysin
Quant aux stages/camps, il y en a entre deux et trois par an, en fonction des années. Une semaine vient ainsi d’avoir lieu pendant les vacances d’automne. 12 jeunes de 10 à 15 ans, accompagnés de 3 entraîneurs (Christiane, Cyril et Anthony) ont ainsi pu profiter des superbes infrastructures de Leysin, avec un logement à 200 mètres des courts et une météo exceptionnelle. Au menu : cinq matinées d’entraînement, trois après-midi d’autres sports (VTT, Bobsleigh, piscine et grimpe), une demi-journée de matches contre des joueurs de la région et une autre de compétition entre eux. De l’avis général, la semaine s’est magnifiquement bien passée, et il est vrai que les photos donnent envie ! A noter que les camps sont payants, mais fortement subventionnés par l’ARGT.